Atelier « Justice spatiale » à l‘École Urbaine de Lyon — 25 janvier 2019
Jean-Nicolas Fauchille, Shin Alexandre Koseki, Jacques Lévy et Ana Póvoas animent un atelier sur la Justice spatiale. Organisé dans le cadre du festival « À l´École de l‘Anthropocène » de l’École urbaine de Lyon, l’atelier a lieu le vendredi 25 janvier 2019 de 14h à 17h aux Halles du Faubourg.
Résumé de l’atelier
Cet atelier expérimente avec la création de conditions d’un débat argumenté, parfois contradictoire, entre citoyens, dans le cadre de discussions horizontales confrontant les conceptions, compatibles ou non, de la justice. Il s’agit, au bout du compte, de faire émerger une co-construction d’énoncés communs ou au moins de questionnements partagés. Les participants sont invités à adopter une posture d’éthique spatiale, autrement dit à engager leur responsabilité dans les arbitrages qu’ils font dans leurs choix d’habiter.
Déroulé de l’atelier
1. Débat sur le thème de la Mendicité
Des personnes volontaires, ayant des points de vue différents au regard de la mendicité, débattent entre elles dans la salle.
2. Audio avec les extraits de l’enquête « Les Français et la justice spatiale »
Nous récoltons les réactions libres du public et relançons le débat sur l’échelle de pertinence de la justesse.
3. Table-ronde des participants sur le thème des migrations
Des personnes tirées au hasard dans la salle montent sur scène, parlent les unes après les autres, devant défendre une position différente de l’argument précédent.
4. Changer d’avis, remémoration
Les volontaires racontent des épisodes de leur vie personnelle et citoyenne par lesquels ils ont changé d’avis sur une question de justice et d’espace portant sur les sujets abordés dans l’atelier ou autres (espace public, mobilité, politique publique, projet d’aménagement, environnement).
5. Théâtre Gilets jaunes
Rôle 1. Gilet jaune libertarien
Rôle 2. Gilet jaune étatiste
Rôle 3 Autre citoyen, argumentatif
Rôle 4 Autre citoyen, reconstructif
Dans un débat « théâtral », performé par les chercheurs, entre des personnages qui représentaient quatre approches de la justice spatiale, nourries notamment des prises de position des Gilets jaunes dans les médias. Par cette « expérience de pensée », nous voulions simuler la possibilité pour un panel de citoyens tirés au sort de délibérer sur les problèmes de justice spatiale en postulant la prédisposition des quatre interlocuteurs à interpréter les interventions des autres dans leur version la plus constructive, tout en gardant la cohérence de son personnage.