En nous appuyant principalement sur l’exemple du Libre et des communs numériques (logiciels libres, Wikipédia, OpenStreetMap, etc.), nous défendrons l’idée qu’envisager les mouvances comme des espaces entre mobilité et ancrage permet de gagner en intelligence des géographies contemporaines du politique. Construits autour de valeurs dont la définition est elle-même une activité et un enjeu, centraux, ces espaces dont l’unité intérieure est introuvable et la clôture vers l’extérieur impossible, constituent a priori des espaces du politique orthogonaux à ceux organisés selon les maillages de pouvoir étatiques : les territoires des États et leurs circonscriptions. Après avoir montré comment des « lieux pour l’exemple » donnent à lire de véritables manifestes politiques par l’espace, nous nous intéresserons à quelques modalités de la traduction entre Mouvance et État compris comme espaces de représentation.
Mouvance, lieu, communs numériques, traduction, espace de représentation.