La proposition s’articule autour de deux ateliers complémentaires dans leur forme et leurs objectifs.
Le premier est celui du théâtre des idées ou théâtre philosophique. Il s’agit de tester la puissance du plateau pour faire émerger, avec la technique de la multi-vocalité, les différentes positions autour d’un thème, y compris les voix manquantes dans les multiples facettes d’un débat (Mikhail Bakhtin).
Le deuxième moment est celui du théâtre d’improvisation. Dans ce cas, à partir d’une situation donnée, le public en tant que spectacteur (Augusto Boal) est appelé à improviser.
Loin d’être seulement spectaculaire, le théâtre devient ici spéculaire : un instrument d’observation de la société où il n’y a pas d’acteurs et de publics, un forum où tous peuvent intervenir librement. Le plateau s’apparente alors au laboratoire que les sciences sociales n’ont pas, le laboratoire étant défini ici comme l’endroit où l’on peut modéliser le « réel », définir les paramètres qui le constituent, et observer les comportements donnant ainsi aux sciences sociales de l’environnement un caractère expérimental.
Le dispositif ainsi conçu permet la participation du plus grand nombre, abolissant ainsi l’opposition entre les participants et le public et la forme retenue permet d’ouvrir ces ateliers au grand public.