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Dorian Maillard

Géographe et apprenti en science du social, Dorian Maillard est diplômé de l’ENS de Lyon. Ce spatial turner du politique s’intéresse aux implications politiques du tournant spatial à partir du cas exemplaire de deux territoires en déclin : les bassins miniers de Lorraine et Nord-Pas-de-Calais. Il y explore les apports d’une prise en compte heuristique et opérationnelle renforcée de la dimension spatiale des recompositions post-minières de ces (anciens ?) habitats houillers et y voit une ressource essentielle à la sortie de ces espaces, après 70 ans de politiques publiques successives de reconversion, d’une transition sans fin.

Il se trouve, en ce sens, associé à plusieurs projets de recherche actuellement menés sur le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : la Chaire Intelligence spatiale (UPHF) ; l’axe « Nouveaux modèles de développement » de l’Institut Fédératif pour le Renouveau des Territoires (IF2RT) ; les projets de recherche « émergents » BAMI (dir. Ana Povoas) et TERRAQUAVUL (dir. Bruno Raoul).

Il démarre également, à l’automne 2023, une thèse inscrite au centre de recherche géographique LOTERR (Université de Lorraine) et intitulée : « Pour un tournant spatial de l'accompagnement public des transitions des ‘territoires en déclin’ : approche comparative des bassins miniers de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais » (dir. M. Deshaies et M. Bailoni). L’ambition portée par ce projet d’intelligence spatiale est de renouveler les approches analytiques et opérationnelles traditionnellement mobilisées dans ces deux territoires en sempiternelle « reconversion-transition-renouveau-renaissance ». Il se fonde pour cela sur deux principaux volets de recherche. Il conduit, d’une part, une déconstruction analytique des modèles de (re)développement traditionnellement mobilisés par les acteurs publics sur ces deux territoires, tout particulièrement à partir du prisme des projets actuels « d’éco-transition » (ou de décarbonation). Il mène également, d’autre part, une exploration pragmatique des spatialités des acteurs-habitants de ces territoires en déclin afin d’identifier leur rapport aux modèles traditionnels de développement territorial et de mieux cerner l’enjeu environnemental d’(in)habitabilité qui se fait jour au sein de ces habitats houillers en restructuration post-minière. Ce volet de recherche est complété par une aspiration à l’opérationnalisation des résultats puisque ce travail propose, en partenariat avec les acteurs institutionnels de la Communauté d’Agglomération de Béthune-Bruay – Artois-Lys-Romane (CABBALR), d’adapter les modèles d’action publique mobilisés (et souvent importés) sur ces espaces au traitement des dynamiques endogènes (nouvellement) éclairées dans toute leur multidimensionalité.

 
Liang Liang

Originaire de la ville de Guangzhou (Chine), LIANG Liang est arrivée en France en 2010 pour poursuivre ses études de Master en tourisme et patrimoine encadrées par le programme de collaboration universitaire ITBS-ESTHUA (Université d’Angers) et IFCT (Université de Guangzhou). Intéressée par la notion du patrimoine en France, elle a rédigé une thèse en géographie intitulée « les usages du temps en Chine, l’exemple de Guangdong » qui s’interrogeait sur l’urbanisation accélérée de la province de Guangdong du 21ème siècle et les conflits mémoriels de la Chine contemporaine. Aujourd’hui, elle poursuit son travail via une étude comparative entre les villes chinoises et européennes portant principalement sur trois axes de recherche : l’immigration et la cohabitation, l’impact de l’urbanisation et l’émergence de nouvelles formes d’habitat, les politiques du patrimoine immatériel et la réinvention de la culture folklorique.